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Revirement de l’OMC 2013: priorité à la nourriture, auxemplois et au développement durable – déclaration
Octobre 2013
Après plus de trois décennies d’un modèle de globalisationdes entreprises transnationales, il est clair que celui-ci a berné les travailleurs, les paysans et l’environnement, tout en favorisant l’enrichissement de quelques privilégiés. L’émergence des crises financière et économique globales des cinq dernières années a mis au grand jour les nombreux impacts négatifs de politiques telles que: la dérèglementation du secteur financier, qui a entraîné la débâcle financière et la perte d’emplois ; la financiarisation des marchés agricoles, qui a entraîné la volatilité des prix des denrées alimentaires et la faim ; des politiques libérales de « course vers le bas » dans la production, qui ont provoqué des accidents mortels, comme l’effondrement d’une usine au Bangladesh où ont péri plus de 1’000 ouvriers du textile ; des monopoles de propriété intellectuelle qui limitent l’accès global aux médicaments; et des politiques d’expansion commerciale des entreprises transnationales (au lieu du commerce pour le développement) qui ont exacerbé la crise climatique. Malgré ces terribles nuisances, ces politiques de libéralisation, dérèglementation et monopole des entreprises transnationalesconstituent l’épine dorsale du système actuel du commerce mondial, consolidé par l’Organisation mondiale du commerce (OMC) depuis 1995.
L’émergence des crises globales financière, alimentaire économique et autres – que les règles de privatisation et libéralisation de l’OMC ont contribué à créer et ont été incapables de prévenir – offre l’opportunité de réfléchir aux sérieux problèmes inhérents au modèle spécifique de globalisation que l’OMC a consolidé partout. Malheureusement, au sein de l’OMC, il y a une résistance énorme à reconnaître la contribution de l’organisation aux crises globales. Au lieu de cela, beaucoup de ses membres se sont efforcés de garder l’accent sur l’augmentation du commercedes entreprises transnationales,sans se soucier des coûts humains et environnementaux. Ainsi, au sein de l’OMC, certains membres – représentant les intérêtsdes entreprises transnationales– essaient même d’étendre ces politiques ratées en vue de la 9ème conférence ministérielle qui aura lieu à Bali, en Indonésie, du 3 au 6 décembre 2013.
Bien que le cadre global de ces règles soit fixé par l’OMC, ces politiques apparaissent, sous une forme même plus extrême, dans les accords de libre-échange (ALE) régionaux et bilatéraux qui ont causé des pertes d’emploi, la volatilité des prix des denrées alimentaires et l’augmentation du contrôle étranger des entreprises transnationalessur les services publics et les ressources naturelles. Ces ALE et la prolifération de traités bilatéraux d’investissement (TBI) ont entraîné une explosion des plaintes « investisseur – Etat » par lesquelles de nombreuses lois sur la santé, la sécurité et l’environnement ont été attaquées par des entreprises transnationales devant des tribunaux privés, résultant dans des sentences de milliards de dollars que les contribuables doivent payer aux entreprises.
Vu cette situation, le réseau Notre monde n’est pas à vendre (OWIFNS) affirme que le cadre du commerce global doit fonctionner pour les 99% : il doit donner aux pays assez de marge de manœuvre pour mener un agenda positif en faveur du développement et de la création d’emplois et il doit faciliter, au lieu d’empêcher, les efforts globaux pour garantir la véritable sécurité alimentaire, le développement durable, l’accès à des soins de santé et des médicaments abordables et la stabilité financière globale. Et il doit faire passer les accords globaux sur les droits humains et la durabilité environnementale avant le profit des entreprises transnationales. Il faut donc créer une institution entièrement nouvelle, dont le mandat central serait d’édicter des règles qui permettent aux pays de faire du commerce pour le développement durable, tout en disciplinant le comportement des entreprises.
En attendant, il faut changer radicalement les politiques de l’OMC pour donner aux pays plus d’espace politique afin qu’ils puissent trouver des solutions urgentes à ces défis globaux cruciaux. Dans l’immédiat, les négociations en vue de la ministérielle à venir doivent être révisées pour refléter la nécessité d’un changement radical de l’agenda.
Scénario actuel de l’OMC: mauvaise direction, mauvaises propositions
Après de nombreuses conférences ministérielles ratées et presque douze ans de négociations, le cycle de Doha d’expansion de l’OMC est au point mort. Les pays développés ont poussé des accords parallèles pour négocier des questions cruciales pour les pays en développement,censées corriger les déséquilibres actuels de l’OMC et qui constituaient la base du mandat de développement de Doha.
Pire : les pays développés semblent réemballer les mêmes demandes de libéralisation et d’accès au marché de leurs intérêts des entreprises transnationalesafin de tisser un nouveau « fil conducteur commercial » pour conclure des accords lors de la 9ème ministérielle à Bali. Ceux-ci comprennent un accord sur la Facilitation des échanges, qui imposerait trop de contraintes de mise en œuvre, de régulation, de ressources humaines et de technologies aux pays en développement, tout en amenant plus d’importations que d’exportations vers ces mêmes pays. En même temps, les pays développés ont échoué dans leurs obligations d’assurer des niveaux adéquats de Traitement spécial et différencié (TSD) dans ces mêmes négociations sur la Facilitation des échanges, notamment en matière d’assistance technique et financière.
Par la même occasion, les intérêts des entreprises transnationalesdes pays développés continuent à marginaliser les demandes actuelles des pays en développement par rapport à la ministérielle de Bali. Il est scandaleux que les pays riches s’opposent à une proposition du groupe G33, composé par 46 pays, de permettre aux pays en développement de subventionner les paysans pauvres afin qu’ils puissent cultiver des denrées alimentaires en faveur de leur population qui risque la famine. De même, les requêtes des pays les moins avancés (PMA) pour un paquet simple de politiques leur permettant d’améliorer leur participation au commerce global devraient être approuvées et mises en œuvre immédiatement et non mises de côté ou échangées contre d’autres concessions arrachées aux pays en développement.
Ainsi, s’il doit y avoir un accord à la 9ème ministérielle de Bali, celui-ci doit commencer par rééquilibrer les injustices du passé, à commencer par un accord sur la proposition du G33, un paquet fort pour les PMA et un paquet fort sur le TSD. Un accord contraignant sur la Facilitation des échanges serait un pas fatal dans la mauvaise direction.
Il est inquiétant que les pays développés aient déjà lancé des négociations sur leur agenda post-Bali, y compris en vue de l’expansion de l’Accord plurilatéral sur les technologies de l’information (ATI). Une expansion de l’ATI atteindrait de nombreux objectifs de libéralisation des pays développés dans les négociations sur l’accès au marché non agricole (AMNA) du cycle de Doha et il aurait un impact négatif sur la capacité des pays plus pauvres à développer leurs secteurs technologiques. Les pays développés ont aussi lancé des négociations plurilatérales sur les services, appelées Accord sur le commerce des services (ACS). La création d’un ALE radical sur les services, comme l’ACS proposé, entraînerait la dérèglementation et la libéralisation de beaucoup de services privés et publics dans les pays en développement et dans les pays développés. Il réduirait aussi la pression sur les pays développés pour qu’ils consentent à de nombreux changements dans les règles existantes de l’OMC, demandés par les pays en développement dans les négociations. Ces deux accords proposés représentent encore plus le modèle raté de libéralisation et de dérèglementation et ils sont combattus par les organisations de la société civile des pays qui y participent et de ceux qui n’y participent pas, aussi bien dans les pays développés que dans ceux en développement.
Tout agenda post-ministériel convenu à la 9ème ministérielle de Bali ne devrait pas se concentrer sur « encore plus du même » agenda des intérêts des entreprises transnationales.
Ainsi, le réseau Notre monde n’est pas à vendre (OWINFS) affirme qu’en plus d’une transformation à long terme de l’architecture globale commerciale et économique, des changements immédiats doivent être apportés à l’OMC afin de donner aux pays plus de marge de manœuvre pour poursuivre un agenda positif pour le développement et la création d’emplois, la sécurité alimentaire, le développement durable, l’accès à des soins de santé et des médicaments abordables et la stabilité financière globale.
Les principes de base et les objectifs qui sous-tendent l’OMC doivent être revus, de nombreuses politiques actuelles de l’OMC doivent être réparées et beaucoup d’aspects du cycle de Doha de 2001 doivent être changés. Spécifiquement, nous demandons aux gouvernements de transformer le régime commercial global par les mesures suivantes:
1. Nous demandons des emplois et un espace politique industriel
Suite à la crise globale financière et économique, le chômage a augmenté encore plus, aussi bien dans les pays riches que dans les pays pauvres. Mais au lieu de donner la priorité à la création d’emplois, le cadre de l’OMC se concentre sur la réduction des droits de douane et met les travailleurs en compétition de façon inéquitable, ce qui entraîne une érosion accrue des emplois – tandis que le commerce devrait servir à créer de l’emploi. Pire: les propositions du cycle de Doha feraient baisser les droits de douane dans les pays en développement encore plus que dans les pays riches, ce qui éroderait encore davantage les emplois décents dans des industries clé. Des pays en développement déjà vulnérables ne devraient pas « payer » pour des ajustements au système commercial global actuel en offrant plus d’accès au marché, ce qui détruirait leurs perspectives de développement industriel.
-Tout accord actuel ou futur doit faire en sorte que le commerce serve à augmenter l’emploi, comme par l’Agenda pour le travail décent, etprotéger l’espace politique des pays, au lieu de baisser seulement les droits de douane
-L’expansion de l’Accord sur les technologies de l’information (ATI) doit être abandonnée.
-Dans toute négociation future dans l’Accès au marché non agricole (AMNA), la formule suisse doit être abandonnée; les négociations doivent se baser sur le mandat de réciprocité moins que complète; les discussions sur les initiatives sectorielles doivent être volontaires; les emplois manufacturiers ne doivent pas être “échangés” contre les emplois agricoles et il ne devrait pas y avoir de clause anti-concentration, car les pays doivent garder la flexibilité de protéger des secteurs vulnérables et intensifs en main d’œuvre.
-Nous appelons à des études d’impact dans les négociations AMNA. Nous avons besoin d’études sur l’aspect qualitatif et quantitatif sur l’emploi et l’environnement de tout accord potentiel futur de l’OMC.
2. Nous demandons le droit de protéger l’espace politique pour le développement
Les pays en développement doivent pouvoir utiliser le commerce comme outil de développement. Le commerce n’est pas une fin en soi. Si l’impact du commerce, en vertu des règles actuelles ou proposées, entrave la capacité des personnes pauvres ou des pays pauvres à se développer, alors il faut de nouvelles règles. Bien avant le cycle de Doha de 2001, les pays en développement avaient présenté de nombreuses propositions pour leur permettre de profiter du commerce tout en gardant un espace politique pour le développement. Celles-ci comprennent les propositions originales, connues sous le nom de « questions de mise en œuvre », écrites il y a plus de dix ans et présentées comme une alternative à l’agenda du cycle de Doha, qui visent à réparer les asymétries et biais du cycle de l’Uruguay. De plus, les problèmes commerciaux des pays les moins avancés (PMA)ne devraient pas être sacrifiés face aux demandes extrêmes des pays riches de plus d’accès au marché dans les pays émergents. Les pays en développement ont présenté des propositions qui permettraient aux PMA de sauvegarder un espace politique pour le développement, tout en profitant des bienfaits du commerce. De plus, les négociations sur la Facilitation des échanges, si elles sont mises en œuvre comme négociées actuellement, imposeraient des contraintes financières, technologiques et en matière de ressources humaines excessives sur les pays en développement et entraîneraient plus de facilitation des importations que des exportations. Ainsi :
-l’accord proposé sur la Facilitation des échanges devrait être volontaire pour les pays en développement. Les propositions sur le Traitement spécial et différencié (TSD) dans ces négociations doivent être renforcées et complétées, y compris l’aide technique et surtout financière, à la satisfaction des pays en développement, avant que des obligations contraignantes sur la Facilitation des échanges ne leurs soient imposées.
-Le paquet proposé sur les PMA – qui comprend l’accès hors quota et droits de douane pour les PMA, une résolution équitable et immédiate des demandes des pays producteurs de coton et une exception sur les services pour les PMA – devrait être adopté, indépendamment de la finalisation du paquet de Doha
-Les questions de mise en œuvre doivent redevenir le sujet principal de l’OMC pour les années qui vont suivre la 9ème conférence ministérielle. Un véritable agenda de développement, qui a été absent des négociations de l’OMC, se concentrerait sur la réforme des règles de propriété intellectuelle, les services et les produits, de façon à ce qu’ils soient plus porteurs de développement.
-La renégociation complète – et non un nombre limité – des propositions pour assurer le TSD pour les pays en développement devrait être la priorité et un aspect central de toute négociation future.
-Si des PMA veulent entrer à l’OMC, leur accession ne doit pas être conditionnée par des demandes d’accès au marché, mais ils devraient pouvoir accéderdans des termes qui leur permettent d’utiliser le commerce selon leurs besoins en développement. Ces termes ne devraient pas aller au-delà de ceux appliqués aux membres PMA originaux de l’OMC.
3. Nous demandons la stabilité financière au lieu de la dérèglementation financière
Les règles de dérèglementation et libéralisation de l’OMC dans le secteur des services financiers ont contribué à créer la débâcle de la crise financière globale. Cependant, alors que le G20, la plupart des gouvernements et même le FMI ont reconnu, dans le sillage de la crise financière, le besoin de re-règlementer la finance, les règles de l’Accord général sur le commerce des services (AGCS) de l’OMC peuvent entraver les efforts de règlementation financière ; et les propositions actuelles dans les négociations de l’AGCS mettraient des limites additionnelles à la règlementation domestique et étendraient la portée des exigences de dérèglementation. Des changements immédiats aux règles actuelles de l’AGCS sont nécessaires en matière de services financiers et il ne devrait pas y avoir d’autre dérèglementation ou libéralisation des services financiers dans l’OMC. De plus,
-Les pays ne devraient pas prendre d’engagements additionnels pour la libéralisation du commerce des services financiers dans les négociations de l’AGCS ou par l’Accord sur le commerce des services (ACS) proposé.
-Les règles de l’AGCS existantes et proposées devraient être revues à la lumière de la crise financière et ensuite clarifiées et/ou modifiées pour assurer l’espace politique permettant à tous les pays d’utiliser des mesures macro-prudentielles, telles que les contrôles de capitaux et des taxes sur les transactions financières, et d’appliquer d’autres mesures de régulation financière et prudentielles.
-Il n’est pas approprié, dans le contexte de l’OMC ou de l’ACS, d’élaborer ou d’adopter des disciplines sur la réglementation domestique dans le secteur comptable décidées avant la crise financière, ou d’adopter ou d’élaborer toute autre discipline sur la réglementation domestique.
4. Nous demandons que l’accès à la santé et à des médicaments abordables passe avant les monopoles des brevets
Ceux qui plaident pour l’accès aux soins de santé et à des médicaments abordables ont remporté une belle victoire en 2001 par l’adoption de la Déclaration de Doha sur la santé publique et les Aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC). Cette déclaration a réaffirmé les flexibilités contenues dans l’accord ADPIC et son utilisation pour répondre aux besoins de santé publique des membres de l’OMC. Cependant, les négociations qui ont suivi la déclaration, censées faciliter l’exportation de médicaments sous licence obligatoire vers des pays qui n’ont pas ou pas assez de capacités manufacturières, se sont conclues sans établir un mécanisme opérationnel pour traduire les droits agréés dans un accès réel. Ainsi, la santé publique a souffert à cause de monopoles de santé complexes et contraignants qui priment par rapport à l’accès à la médecine. Par conséquent:
-Les Etats membres doivent revoir la décision du 30 août 2003 de déroger à l’article 31 (f) de l’ADPIC et la décision de 2005 d’amender l’ADPIC et ils doivent améliorer ces décisions pour les rendre opérationnelles.
-Les membres devraient établir un moratoire permanent sur les plaintes de non violation de l’ADPIC
-Les membres devraient rendre permanentela dérogation aux obligations de l’ADPIC pour les PMA, tant qu’ils sont PMA, sans conditions, y compris en permettant aux membres PMA de revenir en arrière sur la mise en œuvre de l’ADPIC
5. Nous demandons des règles commerciales qui promeuvent la sécurité et la souveraineté alimentaire
Une nouvelle crise alimentaire a mis en lumière les ratages de notre système de commerce des denrées alimentaires, qui expose les paysans à des importations massives lorsque les prix sont trop bas (souvent à cause de subventions inéquitables à l’exportation dans les pays riches), tout en augmentant la souffrance humaine due à la faim lorsque les prix de celles-ci explosent. Cette volatilité est le résultat d’une spéculation excessive sur le marché des matières premières et des règles globales sur l’alimentation – écrites en bonne partie pour satisfaire l’agro-business– qui traient la nourriture comme un produit de profit des entreprises transnationaleset non comme un droit humain. Il est temps de changer radicalement le système alimentaire et il est essentiel d’amener les changements suivants à l’OMC pour parvenir à un système global qui assure la souveraineté et la sécurité alimentaire :
-Les pays en développement devraient avoir le droit de subventionner la nourriture pour les pauvres, y compris par des paiements directs aux paysans pauvres, tel que proposé dans les négociations actuelles par le G33 pour promouvoir la sécurité alimentaire.
-Les pays en développement devraient avoir le droit d’augmenter les droits de douane et d’utiliser d’autres mesures pour protéger les moyens d’existence des paysans, le développement rural et la sécurité alimentaire. Cette faculté, appeléeMécanisme spécial de sauvegarde (MSS) à l’OMC, doit être beaucoup plus flexible que les propositions actuelles de l’OMC pour atteindre la sécurité alimentaire. Les PMA ne devraient pas être obligés de prendre des engagements additionnels dans l’agriculture.
-Les pays en développement devraient être à même d’exonérer les produits de toute réduction future des droits de douane, comme cela leur semble nécessaire pour protéger le revenu des paysans, la sécurité alimentaire et le développement rural; la désignation des Produits spéciaux à l’OMC doit être élargie. Nous rejetons tout gel des droits de douane dans l’agriculture.
-Les subventions à l’exportation devraient être disciplinées, y compris les subventions de la “boîte verte ».
-Les règles commerciales doivent être modifiées pour faciliter une règlementation appropriée des produits de base, afin de prévenir une spéculation excessive et la volatilité des marchés globaux.
-Il faudrait accorder une attention particulière à l’élimination des subventions pour les agro-carburants, car ceux-ci ont détourné la terre de la production de denrées alimentaires et aggravé la dégradation écologique.
6. Nous demandons la protection de la biodiversité et l’élimination du brevetage du vivant
L’un des pointssaillants de la déclaration de Doha prévoit d’examiner la relation de l’accord ADPIC avec la Convention de l’ONU sur la diversité biologique (CDB). Dix ans de délibérations ont abouti à des propositions concrètes d’amender l’accord ADPIC pour prévenir la bio-piraterie.
-Les membres devraient amender l’accord ADPIC pour exiger que le pays d’origine soit révélé, que la preuve du consentement préalable et informé soit fournie et que les bénéfices soient partagés de façon juste et équitable.
-La revue obligatoire du brevetage du vivant, en vertu de l’article 27.3 (b) de l’accord ADPIC, doit être complétée. La longue suspension de la revue obligatoire jette des doutes sur l’approche basée sur les règles. Nous réitérons l’appel pour l’interdiction du brevetage du vivant, comme proposé par beaucoup de pays en développement.
7. L’OMC n’est pas l’endroit approprié pour établir une politique de changement climatique
Mettre le changement climatique à l’agenda de l’OMC représenterait un grave danger pour la stabilisation climatique, puisque les règles de l’OMC favorisent structurellement l’augmentation des flux commerciaux – ce qui contribue massivement à la production de gaz à effet de serre qui causent le changement climatique – au détriment de la durabilité environnementale. Alors que plusieurs aspects des règles actuelles de l’OMC devraient être changés pour laisser plus d’espace politique aux pays, pour qu’ils puissent protéger l’environnement et mener des politiques de développement durable, d’autres agences multilatérales que l’OMC sont beaucoup plus appropriées pour discuter et mettre en œuvre des règles relatives au climat global.
-Les règles de l’ADPIC devraient être changées pour permettre aux pays de négocier des flexibilités additionnelles au régime de propriété intellectuelle en matière de transfert de technologies, y compris dans d’autres enceintes multilatérales.
-Les politiques en matière de changement climatique ne devraient pas pouvoir être remises en cause par le Mécanisme de règlement des différends de l’OMC.
-Aucun nouvel agenda de “changement climatique” ne devrait être introduit àl’OMC.
8. Nous demandons le droit de réglementer les services essentiels
Les règles existantes de l’AGCS ne devraient pas constituer la base de la libéralisation. En associant libéralisation et dérèglementation, les règles d’accès au marché de l’AGCS interdisent des règlementations dans l’intérêt public qui s’appliquent de la même façon aux entreprisaes nationales et étrangères pour promouvoir la stabilité financière, la sécurité des consommateurs, la santé publique, la qualité environnementale et l’accès à l’éducation. L’AGCS contient des limites additionnelles à la réglementation domestique en matière d’exigences et procédures de qualification, de standards techniques et d’exigences de licences.
-Tout accord plurilatéral sur les services, comme l’Accord sur le commerce des services (ACS) ne devrait pas étendre les exigences de dérèglementation qui existent déjà dans l’AGCS et il ne devrait pas être utilisé comme base pour toute négociation multilatérale sur les services.
-Les services publics, en particulier, doivent être exclus de tout accord sur les services avec une exception large et réelle.
Beaucoup d’autres changements doivent être apportés au système commercial mondial, y compris une revue, abrogation ou transformation fondamentale des accords bilatéraux et régionaux commerciaux et d’investissement. Ci-dessus, nous avons esquissé des changements immédiats qui doivent être apportés pour que l’OMC laisse plus d’espace politique aux pays, afin que ceux-ci puissent mettre en œuvre de solutions aux crises globales qui profitent à tous.
OWINFS est un réseau global de plus de 200 organisations de la société civile de plus de 50 pays. Pour plus d’informations, prière de contacter OWINFSà l’adresse suivante : djames@cepr.net.
Signataires que le 28 Octobre:
| International and Regional Organizations and Networks | |
1 | ACP Civil Society Forum | The Forum is a coalition of 80 not-for-profit organisations working on issues relating to ACP-EU development cooperation. It seeks to cater for the diverse range civil society development issues within the wide geographic coverage of the ACP group. |
2 | Arab NGO Network for Development (ANND) | ANND is a regional network, working in 12 Arab countries with seven national networks (with an extended membership of 200 CSOs from different backgrounds) and 23 NGO members. |
3 | Asia Pacific Mission for Migrants (APMM) | A regional migrant centre working in the Asia Pacific and Middle East region. |
4 | Asian Peasant Coalition (APC) | Represent more than 15 million rural members (e.g. landless peasants, peasant women, dalits, agricultural workers, fisherfolks, pastoralists, and rural youth) from 33 organizations from Bangladesh, India, Indonesia, Malaysia, Mongolia, Nepal, Pakistan, Philippines, and Sri Lanka, struggling for genuine agrarian reform and people's food sovereignty. |
5 | Association pour la Taxation des Transactions financière et l'Aide aux Citoyens (ATTAC) European Network | ATTAC is an international organization involved in the alter-globalization movement. We oppose neo-liberal globalization and develop social, ecological, and democratic alternatives so as to guarantee fundamental rights for all. |
6 | Caribbean Development Alternatives with Women for a New Era (DAWN) | A regional network of scholars and reasearchers who work on the issues of political economy, trade, Sustainable Development; Sexual and Reproductive Health and Rights; governance and women's equal participation in power and decision-making. |
7 | Dignity International | Dignity International’s vision is of a world in which everyone enjoys human rights and lives in dignity; free from fear, poverty and discrimination. Dignity International advocates with, connects, and supports the empowerment of deprived and struggling communities in claiming their human rights, and creating social justice around the world. |
8 | IBON International | IBON initiates and implements international programs, develops and hosts international networks, initiates and participates in international advocacy campaigns, and establishes regional and country offices. IBON strengthens links between local campaigns and advocacies to international initiatives. |
9 | International Presentation Association (IPA) | The mission of IPA is to channel our resources so that we can speak and act in partnership with others for global justice. |
10 | LDC Watch | LDC Watch is a global alliance of national, regional and international civil society organisations (CSOs), networks and movements based in the Least Developed Countries (LDCs). |
11 | Pacific Network on Globalisation (PANG) | PANG is a Pacific regional network promoting economic justice in globalisation with specific attention to:1) Accountability and transparency in economic and trade policy processes, 2) Poverty eradication, 3) Equitable development and sustainable livelihoods (opportunity, access, impact) and 4) Food sovereignty and environmental sustainability. |
12 | Pax Romana ICMICA Asia | Global network of Catholic leaders committed to justice, peace and creation. |
13 | Public Services International (PSI) | Public Services International (PSI) is a global trade union federation dedicated to promoting quality public services in every part of the world. PSI brings together more than 20 million workers, represented by 650 unions in 150 countries and territories. |
14 | South Asia Alliance for Poverty Eradication (SAAPE) | An alliance to fight against poverty and injustice in South Asia comprising journalists, academics, trade unionists, human rights activists, NGOs and other civil society actors across the region. |
15 | Southern Africa Trade Union Coordination Council (SATUCC) | SATUCC is a regional trade union organization representing all major trade union federations in the Southern African Development Community (SADC). It was established in March 1983 and today SATUCC is the only formally recognised representative regional trade union confederation with a special status in the SADC. |
16 | Southern and Eastern African Trade, Information and Negotiations Institute (SEATINI) | An African initiative to strengthen Africa's capacity to take a more effective part in the emerging global trading system and to better manage the process of Globalization. |
National Organizations | ||
17 | 51% Coalition | Jamaica |
18 | Action Développement et Intégration Régionale (ADIR) | Burundi |
19 | Action, Research and Education Network of Aotearoa (ARENA) | New Zealand |
20 | Advocate for Safe Parenthood (ASPIRE) | Trinidad and Tobago |
21 | Africa Europe Faith and Justice Network (AEFJN) | Belgium |
22 | Africa Youth Coalition Against Hunger | Sierra Leone |
23 | Agricultura Alternativa y de Alerta ante la Transgénesis (AGALAT) | Panama |
24 | Agricultural Workers Union of TUC | Ghana |
25 | Aid/Watch | Australia |
26 | Alianza ONG | Dominican Republic |
27 | Aljawf Women Organization For Development | Yemen |
28 | All Lanka Peasant's Front | Srilanka |
29 | All Nepal Peasants Federation (ANPFa) | Nepal |
30 | Alliance Pour la Reconstruction et le Developpement Post-Conflit (ARDPC) | Ivory Coast |
31 | Alliance Against WTO | Bangladesh |
32 | Alliance Sudd | Switzerland |
33 | Alternative Information & Development Centre | South Africa |
34 | Amigos de la Tierra México | Mexico |
35 | Anguilla National Council of Women (ANCW) | Anguilla |
36 | Andhra Pradesh Vyavasaya Vruthidarula Union (APVVU) | India |
37 | Argentine Federation Of Commerce And Services Workers (FAECyS) | Argentina |
38 | Asia Monitor Resource Centre (AMRC) | Hong Kong |
39 | Asociacion Ecologica De Lanus (AEL) | Argentina |
40 | Association Commerciale, Agricole, Industriel et du Service (ACAISA) | Cape Verde |
41 | Association of Women's Organizations of Jamaica (AWOJA) | Jamaica |
42 | Association pour la Taxation des Transactions financière et l'Aide aux Citoyens (ATTAC) Quebec | Canada |
43 | Association pour la Taxation des Transactions financière et l'Aide aux Citoyens (ATTAC) Spain | Spain |
44 | Association pour la Taxation des Transactions financière et l'Aide aux Citoyens (ATTAC) | Tunisia |
45 | Association Women Sun of Haiti | Haiti |
46 | Australian Fair Trade and Investment Network (AFTINET) | Australia |
47 | Bahrain Transparency Society | Bahrain |
48 | Banana Link | UK |
49 | Bangladesh Krishok Federation | Bangladesh |
50 | Barbados Association of Non Governmental Organizations | Barbados |
51 | Barbados National Organization of Women | Barbados |
52 | BASE Investigaciones Sociales | Brazil |
53 | Belize Enterprise for Sustainable Technology | Belize |
54 | Berne Declaration | Switzerland |
55 | Bharatiya Krishak Samaj | India |
56 | Bia'lii, Consultancy and Research | Mexico |
57 | Botswana Council of Non Governmental Organisations (BOCONGO) | Botswana |
58 | Business and Professional Women Barbados | Barbados |
59 | Cadre de concertation des OSC pour le suivi du CSLP (CdC/CSLP) | Burkina Faso |
60 | Campaign 2015+ International | Nigeria |
61 | Canadian Union of Postal Workers (CUPW) | Canada |
62 | Congress of South African Trade Unions (COSATU) | South Africa |
63 | Capítulo Argentino PIDHDD | Argentina |
64 | Caribbean Association for Feminist Research and Action (CAFRA) | Trinidad and Tobago |
65 | Center for Alternative Research and Studies (CARES) | Mauritius |
66 | Center for Health, Human Rights and Development (CEHURD) | Uganda |
67 | Central Unitaria De Trabajadores (CUT) | Colombia |
68 | Centre d’Information et de Liaison des ONG (CILONG) | Chad |
69 | Centre de Recherche et d'Action pour le Développement (CRAD) | Haiti |
70 | Centre du Commerce international pour le Developpement (CECIDE) | Guinea |
71 | Centre for Literacy and Community Development | Kenya |
72 | Centre National et International de Documentation et d’Information des Femmes en Haiti (ENFOFANM) Haiti | Haiti |
73 | Childolesent And Family Survival Organization - Women's Rights Action Group (CAFSO-WRAG) | Nigeria |
74 | CIID | Gautemala |
75 | Civil Society Bahamas | Bahamas |
76 | Civil Society Coalition on Migration and Development | Nigeria |
77 | Civil Society Forum of Tonga (CSFT) | Tonga |
78 | Civil Society Movement of Sierra Leone | Sierra Leone |
79 | Civil Society Organization Network for Development (RESOCIDE) | Burkina Faso |
80 | Codepink | USA |
81 | Colectivo VientoSur | Chile |
82 | Colectivo Voces Ecológicas (COVEC) | Panama |
83 | Comité Forum Social Lémanique (FSL) | Switzerland |
84 | Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde (CADTM) | Tunisia |
85 | Community Empowerment for Progress Oranization (CEPO) | South Sudan |
86 | Concertation Nationale Des Organisations paysannes et des Producteurs (CNOP) | Gabon |
87 | Confederacion Nacional De Unidad Sindical (CNUS) | Dominican Republic |
88 | Congress of South African Trade Unions (COSATU) | South Africa |
89 | Conseil de Concertation des ONGs de Développement (CCOD) | Congo |
90 | Conseil des ONG Agrees du Cameroun (CONGAC ) | Cameroon |
91 | Conseil Inter ONG En Centrafrique (CIONGCA) | Central African Rep. |
92 | Conseil National des ONG de Développement (CNONGD) | D.R. Congo |
93 | Consejo de Investigaciones para el Desarrollo de Centroamérica (CIDECA) | Gautemala |
94 | Consejo Nacional de Auto empleados y Micro empresarios del Perú (CONAEM PERU) | Peru |
95 | Consumer Education Trust | Uganda |
96 | Consumers Protection Association (CPA) | Lesotho |
97 | Cook Islands Association of Non-Governmental Organisations (CIANGO) | Cook Islands |
98 | Coordination nationale des organisations paysannes du Mali | Mali |
99 | Cotonou Task Force | Ethiopia |
100 | Council for NGOs (CANGO) | Swaziland |
101 | Council of Canadians | Canada |
102 | Cristianas y Cristianos De Base De Madrid | Spain |
103 | Development Service Exchange (DSE) | Solomon Islands |
104 | Dominica National Council of Women | Dominica |
105 | Eastern and Southern Africa small-scale Farmers Forum (ESAFF) | Zambia |
106 | Economic Justice Network Lesotho (EJNL) | Lesotho |
107 | Economic News Africa | Kenya |
108 | Ecuador decide | Ecuador |
109 | Equity and Justice Working Group Bangladesh (EquityBD) | Bangladesh |
110 | Fair Trade Advocacy Office | Belgium |
111 | Fairwatch | Italy |
112 | Federación de Trabajadores del Agua Potable y Alcantarillado del Perú (FENTAP) | Peru |
113 | Federation de Femmes Enterpreneurs et Affairs de la CEDEAO (FEFA) | Guinea |
114 | Foro Ciudadano de Participación por la Justicia y los Derechos Humanos (FOCO) | Argentina |
115 | Forum das Ong de São Tomé e Principe (FONG-STP) | Sao Tomé and Principe |
116 | Fórum das Organizações Não Governamentais Angolanas (FONGA) | Angola |
117 | Forum des ONG pour le Développement Durable (FONGDD) | Eq. Guinea |
118 | Fundacion de Relaciones Internacionales (FUNREI) | Argentina |
119 | Foundation pour le Developpment au Sahel (FDS) | Mali |
120 | Friends of the Earth | Ghana |
121 | FSM Alliance of NGOs (FANGO) | Micronesia |
122 | Gilbert Agricultural and Rural Development Centre (GARDC) | Antigua and Barbuda |
123 | Global Exchange | USA |
124 | Globalization Watch Hiroshima | Japan |
125 | Gonoshasthaya Kendra (GK ) | Bangladesh |
126 | Good Shepherd International Justice Peace Office | USA |
127 | Grassroots Organisations of Trinidad & Tobago (GOTT) | Trinidad and Tobago |
128 | Grenada National Organization of Women | Grenada |
129 | Groupe d'Action et de Reflexion sur l'Environnement et le Développement (GARED) | Togo |
130 | Groupe de Recherche et d'Action pour la Promotion de l'Agriculture et du Développement (GRAPAD) | Benin Republic |
131 | Grupo Tacuba | Mexico |
132 | Guyana Association of Women Lawyers | Guyana |
133 | Hecho en Bs As / empresa social | Argentina |
134 | Hegoa Instituto de Estudios sobre Desarrollo y Cooperación Internacional, País Vasco | Spain |
135 | Help & Shelter | Guyana |
136 | Initiatives for Dialogue and Empowerment through Alternative Legal Services (IDEALS) | Philippines |
137 | Institute for Economic Research and Innovation (IERI) | South Africa |
138 | Institute for Global Justice (IKG) | Indonesia |
139 | Instituto de Participación y Desarrollo | Argentina |
140 | Instituto Justiça Fiscal (IJF) | Brazil |
141 | Instituto Nacional de Estudos e Pesquisa (INEI) | Guinea-Bissau |
142 | Instituto Latinoamericano para una sociedad y un derecho alternativos (ILSA) | Colombia |
143 | Inter Agency Group of Development Organizations (IAGDO) | Grenada |
144 | Iyanola (St.Lucia) Council for the Advancement of Rastafari Incorperated (ICAR) | St. Lucia |
145 | Jamaica Network of Rural Women Producers | Jamaica |
146 | Jamaicans United for Sustainable Development | Jamaica |
147 | Jubilee Debt Campaign | UK |
148 | Kalingo Carib Council | Dominica |
149 | Kenya Debt Relief Network (KENDREN) | Kenya |
150 | Kilusang Magbubukid Ng Pilipinas (KMP) | Philippines |
151 | Kilusang Mayo Uno (KMU) | Philippines |
152 | Kiribati Association of Non-Governmental Organisation (KANGO) | Kiribati |
153 | Labour,Health and Human Rights Development Centre | Nigeria |
154 | Lesotho Council of NGOs (LCN) | Lesotho |
155 | Liaison Unit of the non-governmental organisations of Seychelles -(LUNGOS) | Seychelles |
156 | Lutte Nationale Contre la Pauvreté (LUNACOP) | DR Congo |
157 | Malawi Economic Justice Network | Malawi |
158 | Marshall Islands Council of NGOs (MICNGOS) | Marshall Islands |
159 | Mauritius Council of Social Service (MACOSS) | Mauritius |
160 | Melanesian NGO Centre for Leadership (MNCL) | Papua New Guinea |
161 | Movement for National Land and Agricultural Reform (MONLAR) | Sri Lanka |
162 | Namibia Non-Governmental Organisations Forum Trust | Namibia |
163 | National Agricultural workers Forum (NAWF) | India |
164 | National Alliance of People's Movements (NAPM) | India |
165 | National Association of NGOs (NANGO) | Zimbabwe |
166 | National Association of Nigerian Traders (NANTS) | Nigeria |
167 | National Center For Labour (NCL) | India |
168 | National Council of NGOs | Kenya |
169 | National du Réseau des Ong de Développement et Associations de Défense des Droits de l'Homme et de la Démocratie (RODADDHD) | Niger |
170 | National Fisheries Solidarity Movement [NAFSO] | Sri Lanka |
171 | National Forum for Mozambiquan NGOs and CBOs (TEIA) | Mozambique |
172 | Nauru Island Association of NGOs (NIANGO) | Nauru |
173 | National Justice and Peace Network (NJPN) | UK |
174 | Network for Women´s Rights and Feminist Perspectives in Development (WIDE) | Austria |
175 | Network of Women's NGOs | Trinidad and Tobago |
176 | New Hope Youth Trust | Botswana |
177 | Niue Island (Umbrella) Association of NGOs (NIUANGO) | Niue |
178 | Nou Sud | Spain |
179 | Online Knowledge Society | Bangladesh |
180 | Otros Mundos AC | Mexico |
181 | Plate-forme des acteurs non étatiques pour le suivi de l'Accord de Cotonou au Sénégal | Senegal |
182 | Plateforme haïtienne de Pladoyer pour un Développement Alternatif (PAPDA) | Haiti |
183 | Plate-Forme Nationale des Organisations de la Societe Civile de Madagascar | Madagascar |
184 | Policy Analysis and Research Institute of Lesotho (PARIL) | Lesotho |
185 | Pour Social Develpment Cooperative (SDC - RCA) | Central Africa Rep. |
186 | Poverty Action Network in Ethiopia (PANE) | Ethiopia |
187 | Professional Organization for Women in Antigua | Antigua |
188 | Programme de Plaidoyer Pour une Intégration Alternative (PPIA) | Haïti |
189 | Rape Crisis Society of Trinidad & Tobago | Trinidad and Tobago |
190 | Rassemblement pour une Alternative Internationale de Développement (RAID) | Tunisia |
191 | Red Mexicana de Acción Frente al Free Comercio (RMALC) | Mexico |
192 | Red Nicaragüense de Comercio Comunitario (RENICC) | Nicaragua |
193 | Red Thread | Guyana |
194 | Regional en América Latina del Centro de Solidaridad Sindical de Finlandia | Finland |
195 | Resist Agrcohemical TNCs | Philippines |
196 | Resistance & Alternatives | Mauritius |
197 | Resistance and Alternatives to Globalization (RAG) | Indonesia |
198 | Roots for Equity | Pakistan |
199 | Rural Reconstruction Nepal (RRN) | Nepal |
200 | Rwanda Civil Society Platform | Rwanda |
201 | Samoa Umbrella for Non Governmental Organisation (SUNGO) | Samoa |
202 | SAVE Foundation Inc. (Services Alliance for Violent Encounters) | Barbados |
203 | Seruni | Indonesia |
204 | Siglo XXIII | El Salvador |
205 | Simpson Foundation Malawi | Malawi |
206 | Sistren Theatre Collective | Jamaica |
207 | Sociedad Económica de Amigos del País | Cuba |
208 | Solidarité | France |
209 | Somali Organisation for Community Development Activities (SOCDA) | Somalia |
210 | South African NGO Council (SANGOCO) | South Africa |
211 | Southern and Eastern African Trade, Information and Negotiations Institute (SEATINI) Zimbabwe | Zimbabwe |
212 | Southwest Freedom of Information Act Network | Nigeria |
213 | Stichting Projekta | Suriname |
214 | Tanzania Association of NGOs | Tanzania |
215 | Tchad Agir Pour l’Environnement (TCHAPE) | Chad |
216 | Técnicos Sin Fronteras | Argentina |
217 | The Asia Foundation | Timor-Leste |
218 | The Call for Africa Development [CAD] | Lesotho |
219 | Toledo Maya Women's Council | Belize |
220 | Tuvalu Association of NGOs (TANGO) | Tuvalu |
221 | Uganda Environmental Education Foundation (UEEF) | Uganda |
222 | Unidad Ecológica Salvadoreña (UNES) | El Salvador |
223 | Union Nacional De Trabajadores | Mexico |
224 | United Methodist Church Philippines | Philippines |
225 | Universidad libre flotante | El Salvador |
226 | Universidad libre para la Paz | El Salvador |
227 | Vanuatu Association of NGOs (VANGO) | Vanuatu |
228 | Voices for Interactive Choise and Empowerment (VOICE) | Bangladesh |
229 | War on Want | UK |
230 | West African Women Association (WAWA) | Liberia |
231 | Windward Islands Farmers’ Association (WINFA) | St. Vincent and the Grenadines |
232 | Woman Inc. | Jamaica |
233 | Women Across Differences (WAD) | Guyana |
234 | Women Against Rape | Antigua |
235 | Women Working for Social Progress | Trinidad and Tobago |
236 | Women's Crisis Centre | Jamaica |
237 | Women's Institute for Alternative Development (WINAD) | Trinidad and Tobago |
238 | Women's Issues Network of Belize | Belize |
239 | Women's Media Watch Jamaica | Jamaica |
240 | Women's Resource and Outreach Centre | Jamaica |
241 | Women's Rights Centre | Suriname |
242 | World Democratic Governance project Association (WDGpa) | Spain |
243 | World Development Movement (WDM) | UK |
244 | Worldview | Gambia |
245 | Young Women's Christian Association (YWCA) Barbados | Barbados |
246 | Youth Foundation of Bangladesh (YFB) | Bangladesh |
247 | Zambia Council for Social Development | Zambia |